La chialade que je vous partage aujourd’hui est « A man named Scott », un documentaire sur Kid Cudi à voir sur Prime.
Lorsque l’on parle de rap, on s’attend à des egotrips, des clashs, de la vulgarité. On s’attend moins à voir un grand bonhomme rapper “I’m sittin’ wishin’ I can find love in me », « I swim in pain, never drown, keep my head up above the waves”.
Au-delà de son génie et de sa capacité à mettre en relief les émotions les plus sombres – poke Timothée Chalamet qui en témoigne dans le documentaire – c’est sa mise à nue, sa vulnérabilité qui m’a le plus touché. Il ne se reconnait pas dans le sauveur que les fans voient en lui, celui qui a su mettre des mots sur leur mal-être. Il extériorise ses doutes, ses craintes, son côté sombre en musique, une tentative de se sauver lui-même. Certains de ses cris du cœur, de ses albums sont plus sombres que d’autres. Je n’ose imaginer les conditions d’enregistrement de ceux-ci quand même son producteur refuse d’en parler dans le documentaire.
Un des passages qui m’a le plus remué est celui où Shia Leboeuf raconte la création artistique.
« They feel they need to, to be able to survive…
When I know in my heart, I couldn’t have given anything else.”
Ce besoin irrépressible de faire cette chose guidée par le cœur. Où tu te sens incapable de faire autre chose. Même lorsque les conditions ou les répercussions te disent le contraire. Que tu as l’impression de faire un pas en avant, deux pas en arrière. Mais qu’au fond de toi, tu sais. Pas par arrogance, mais parce que ça vibre juste.
Et ça, ça me touche.