J’ai développé une obsession pour le café.
Pas une addiction.
J’en prends un par jour.
C’est un moment que je choisis pour lui seul. Ou avec un chocolat noir.
C’est une pause, un moment de calme, d’intériorité.
Sacralisé.
Un rituel.
Selon mon humeur, je choisis le mode de préparation.
Et j’ai le choix. Extraction douce, French press, cafetière italienne, cafetière expresso à grain.
Pour un coup de fouet au moral, l’expresso est parfait.
Lorsque j’ai besoin de douceur, de rondeur, de lenteur, la Chemex.
Je m’y applique. Je mobilise mes 5 sens. De la préparation à la dégustation.
Méditatif.
Ce moment sacré est devenu l’indicateur de mon mood.
Il peut m’arriver de prendre ce moment sans être dans l’instant. Les gestes se font par automatisme. Et souvent, je n’apprécie pas ce café-là. Je vais avaler la tasse et avoir envie d’une seconde. Pas satisfaisant. Dans ces moments-là, mon mental est à plein régime, je suis probablement anxieuse ou stressée. Je replonge parfois et ne prend pas le temps de m’écouter.
C’est mon indicateur. Et je corrige.
Il peut m’arriver aussi de prendre ce moment pour m’obliger à faire une pause, me vider l’esprit, me reconnecter à mes sens.
Écouter la machine se mettre en route, les grains se broyer, l’eau se verser.
Regarder le goutte à goutte, le noir profond, les reflets crèmes ou bruns, les petites bulles parfois.
Sentir la chaleur de la tasse dans les mains, entre les doigts.
Humer le parfum boisé.
Savourer la rondeur en bouche.
C’est ce moment-là que je préfère.