Les repères

Lorsque l’on apprend à se remettre au centre de ses choix…

Je veux dire… Moi, vraiment, moi. Pas mes parents, et leur valeur de sécurité. Pas mes amis, et leur jugement, il parait « pour mon bien ». Pas ma propension à la désirabilité sociale. Pas mon genre, ce qu’une femme, de surcroit mère de famille, peut, doit faire. Pas mes origines, et ce qui ferait perdre la face à toute une communauté. (Oui, je suis drama queen dans l’âme).

Et bien, il faut déconstruire. Et apprendre à déconstruire est une étape vertigineuse, douloureuse. Comme un chagrin d ‘amour x 10 000. Un chagrin de maman. Un chagrin de famille. Un chagrin de mon image. Un chagrin d’amitié. Un chagrin d’habitudes et de traditions. Un chagrin des idéaux qui m’ont été mis dans la tête.

Et comme tout chagrin, on s’en remet.

La peur, la tristesse, ça prend du temps. Du temps pour apprivoiser cette peur, la laisser s’installer. Du temps pour se séparer de cette tristesse.

J’ai ce rêve où je me noie. Je ne me débats pas, je me laisse aller, des vagues me ramènent à la surface, celles d’après me tirent vers le fond. C’est un va et vient, je suis ballotée. Puis apparaissent devant moi des bouées. Des bouées tape-à-l’œil et inconfortables, des bouées rondes et rassurantes. Et cet instinct de se raccrocher à quelque chose se réveille.

 

Pendant longtemps, je me suis posée la question de la bouée. Laquelle choisir pour me sortir de l’eau. Jusqu’à ce qu’un coaching me fasse prendre conscience qu’il existait une autre possibilité. Et si je n’avais pas besoin de bouée ? Et si moi, je me mettais à flotter ?

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